Atomic Habits: An Easy & Proven Way to Build Good Habits & Break Bad Ones - James Clear

Couverture du livre
Couverture du livre

Je ne suis pas attiré par les livres de « self-help ». Pourquoi? ils proposent souvent une solution miracle à tous les problèmes de votre vie.

Il y a un livre que j’ai apprécié et qui a fait une différence. Un classique: “Getting Things Done” que j’ai lu il y a presque 20 ans.

Pour résumer, je suis sceptique mais quand même ouvert à ce genre d’ouvrage. Celui de James Clear revenait régulièrement dans mon flux Twitter et dans certaines newsletters. À 230 pages, je ne risquais pas grand chose.

Si je devais décrire en une phrase son propos: pour accomplir de grandes choses cela commence par de petits pas. Ces petits pas sont les habitudes qu’on doit prendre car elles comptent plus qu’on ne le pense.

Il y plusieurs raisons à cela:

Comment bâtir ces habitudes ?

On essaie d’éviter la culpabilité: “il suffit d’être motivé“ etc. qui mène souvent à l’échec.

James Clear propose une méthode en 4 étapes pour prendre de bonnes habitudes:

Deux sur la phase du problème:

Et deux autres sur celle de la solution:

Cela tient aussi pour de mauvaises habitudes, il faut juste inverser les étapes : make it invisible, unattractive, difficult et unsatisfying.

Make it obvious - Expliciter l’habitude

Les habitudes étant ce qu’elles sont, il est parfois nécessaire de les nommer pour en prendre conscience. L’auteur fait le parallèle avec les opérateurs de train japonais qui récite oralement les étapes de vérification afin d’éviter un accident.

Première étape faire une liste des habitudes (“habit scorecard”) qu’on a puis leur donner un score très simple: habitude positive, neutre ou négative.

Puis pour en commencer une nouvelle, on peut écrire comment on va la prendre :

I will (behavior) in (location) for (duration)

Exemple:

Je vais étudier le japonais pendant 20 minutes à 18h dans ma chambre

On peut aussi attacher cette nouvelle habitude avec une autre car c’est toujours plus facile en installant une sorte de routine.

Make it attractive

L’environnement est important. Ne pas associer un endroit dans lequel on fait une activité qui va à l’opposé. Exemple: ne pas rester dans le canapé où on regarde la télé pour apprendre une nouvelle langue.

Associer la nouvelle habitude avec quelque chose qu’on aime, par exemple faire du vélo d’intérieur en regardant une série TV.

On peut aussi joindre une communauté en ligne ou non qui s’intéresse au même sujet pour trouver des encouragements.

Cela peut être également de trouver un objet qui amène un peu de plaisir et qu’on associe avec la tâche à effectuer.

Make it easy

James Clear différencie ”action” (agir) de “motion” (bouger). Par exemple écrire (action) versus lister les idées d’articles à écrire (motion). Les deux sont importants mais l’action est primordiale. C’est idiot mais je crois qu’on tombe souvent dans ce piège du “motion”: on fait des listes, on range un bureau et on pense avoir fait du travail.

Et plus que la durée, c’est la fréquence qui est importante. Donc tout faire pour que ce soit le plus facile: préparer ses habits le soir pour aller courir le matin.

Avant d’essayer d’optimiser, il faut standardiser. On peut commencer par ce qui prend le moins d’effort et bâtir là-dessus: écrire juste une phrase, courir 5 minutes, etc.

Il y aussi des techniques plus orientées objets numériques comme couper son accès internet à un certain moment de la journée.

Make it satisfying

Avoir une petite récompense. Cela résonne avec moi là-aussi. Ce que Seinfeld appelle, “don’t break the chain”. On marque sur un calendrier son activité du jour, le but étant de ne pas casser la chaîne qui se forme chaque jour.

On n’a pas besoin de le faire pour toutes les habitudes mais seulement les plus importantes.

On augmente alors petit à petit la difficulté pour rester motivé. Il est reconnu que nous sommes attirés par un but toujours un peu haut mais qui reste atteignable. On peut aussi périodiquement passer en revue nos accomplissements et faire de petites améliorations.

Conclusion

Comme je le mentionnais au début de cette fiche de lecture, je ne suis pas attiré par cette littérature du “hack de la productivité”. Un peu comme les applications de prise de notes qui ont la côte en ce moment, il y a des gens qui passent plus de temps à bidouiller avec leur processus que sur le fond.

Toutefois j’aime bien de temps en temps trouver des pistes et le livre de James Clear est de bon conseil. Je ne pense pas m’abonner à sa newsletter ou à son compte Twitter mais je vais sans doute le relire en tout ou partie le moment venu.

Vous vous demandez sans doute quelles sont les bonnes habitudes que je veux prendre. En fait je n’en ai pas en tête. Je pratique déjà sans le savoir certaines de ses recommendations. Mais je vous tiendrai au courant ici :)

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