Gagner la guerre, Jean-Philippe Jaworski

Ce roman est un pavé mais on le dévore sans risque d’indigestion. Le personnage principal est un espion à la solde du dirigeant d’une république dans un monde imaginaire. Un monde qui rappelle un peu celui de la Rome antique avec un sénat et des familles puissantes, mais aussi Games of Thrones avec d’autres puissances et la présence de la magie mais sans aller dans l’excès. Le protagoniste étant un expert de la dissimulation et des coups tordus nous guide dans les méandres de la guerre et surtout la paix qui s’en suit. Mais lui qui doit d’habitude se cantonner à un rôle de second rang, se retrouve propulser au-devant de la scène. Le plaisir vient surtout du ton, plein d’humour, vulgaire mais tombe pas dans la facilité. Dans certains échanges on dirait presque du Michel Audiard. Et puis personne ne sort indemne, pas de chevalier, pas de princesse, pas d’histoire d’amour : un traître en cache un autre et donc personne ne se fait confiance. En résumé un bon remède à l’ambiance remplie de bons sentiments qu’on vit à l’approche de Noël.

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