Notes de lecture du livre Boyhood Island: My Struggle Book 3 de Karl Ove Knausgård

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Je viens de finir le troisième tome sur les six (dont quatres sont déjà traduits) de l’oeuvre norvégienne. Les livres ne suivent pas un ordre chronologique, Boyhood Island raconte en effet l’enfance de l’auteur sur l’île de Tromøy dans le sud de la Norvège. Contrairement aux deux autres livres celui-ci ne contient pas de flashbacks et se contente de suivre la progression de l’enfant depuis son entrée à l’école jusqu’au collège quand la famille va déménager pour Kristiansand.

Comme toujours l’écrivain nous donne beaucoup de détails sur sa vie quotidienne (je serai heureux de pouvoir me souvenir d’autant de choses de mon enfance). Cela peut être rédhibitoire pour certains mais je me laisse facilement prendre au jeu. Que cela soit les scènes de jeu dans la forêt ou les séances de piscine on n’échappe à peu des activités d’un petit garçon dans les années 70.

Je ne sais pas si on peut dire qu’il a eu une enfance heureuse ou malheureuse. Son père était très sévère, inflexible et passait ses humeurs sur lui, le plus jeune de la famille. Le reste de ses expériences est finalement classique pour son âge: les bêtises avec son meilleur ami, le flirting avec les camarades de classe, la concurrence avec les autres garçons. Karl Ove Knausgard était toutefois différent, un peu “intello” avec des maniérismes qui énervent le reste de sa classe et donc l’isolent. Mais il trouve toujours un camarde de jeu et même s’il n’excelle pas, il participe à une équipe de foot ainsi qu’à un groupe de musique.

Le plus touchant est sa relation avec sa mère, qui semble être un peu tête en l’air mais qui est son alliée face aux caprices du père. Il avait un accès privilégié à elle, et il s’en sert, il lui parle beaucoup, il se confie à elle. Il a une relation aussi candide avec son frère aîné ainsi que ses grand-parents. Bref il a un lien affectif avec tout le monde sauf son père qui, à de rares occasions, essaiera de nouer une relation père-fils normale mais cela termine toujours de façon pathétique.

L’auteur nous laisse sur le perron du collège et de l’adolescence, on le retrouvera comme jeune adulte dans la quatrième tome : Dancing in the Dark: My Struggle Book 4.

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