Notes de lecture du livre Dreams from My Father: A Story of Race and Inheritance de Barack Obama
C’est un beau livre. Il était depuis longtemps dans ma liste de cadeaux chez Amazon mais on a toujours un peur en achetant l’autobiographie d’un homme politique, on trouve ça rarement sincère surtout quand l’homme politique en question a des ambitions. Mais ce livre est un peu particulier, il a été écrit lorsque Barack Obama est sorti d’Harvard en étant aussi le premier président noir de la revue Harvard Law Review.
Le futur sénateur est issu d’un couple mixte : une mère blanche du Kansas et d’un père noir du Kenya venu faire ses études à Hawaii. Il vivra cependant presque exlusivement avec sa mère et ses grand-parents, son père étant parti à Harvard puis retourné au Kenya où il va se remarier. Il ne le rencontrera qu’à l’ocassion d’un voyage bref lorque Barack Obama est encore enfant. Il meurt dans un accident de voiture quand Barack est étudiant à New York.
Tout au long du livre on suit les tiraillements de cet enfant, adolescent, étudiant, travailleur social, orphelin entre son envie de réussir mais sans trop savoir dans quel but et un certain malaise issu de celle-ci. Une des hantises qui revient souvent au cours du récit c’est la peur de devenir un citoyen américain modèle, installé loin de ses origines et des siens. Son enfance a beau être relativement normale à Hawaii, son exil sur le continent en Californie puis à New York dans les années 70-80 le confronte au mouvement pour les droits des citoyens noirs. Les chapitres concernent son travail d’organisateur dans une communauté pauvre du sud de Chicago sont très frappants : tout le monde se plaint des conditions de vie dans ses quartiers mais peu vont des efforts car beaucoup pensent qu’à partir dès que les conditions le permettent.
La partie qui m’a un peu plus interessée concerne son voyage au Kenya pour rencontrer sa famille paternelle. Avec des conditions complétement différentes sa famille, très nombreuse, les gens rencontrent les mêmes situations et parfois la même résignation dans un Kenya pourtant devenu indépendant. Mais c’est là-bas qu’il trouve un certain appaisemment après 3 années à lutter contre l’apathie de son environnement. Le récit partiel de cette vie est très vivant, beaucoup de dialogues, de situations décrites avec beaucoup de détails, ce qui permet d’introduire sans lourdeur les récits plus introspectifs.
Depuis que j’avais entendu parlé de Barack Obama en 2004 je ne savais pas trop quoi penser, son discours sur la nécessaire reconcialiation du monde politique pour travailler ensemble me semblait parfois un peu superficiel. En lisant ce livre cela m’a rassuré sur l’homme.
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