Notes de lecture du livre Just Kids de Patti Smith
Je viens juste de finir « Just Kids » de Patti Smith, la chanteuse-poète, sur sa vie dans le New-York des années 70 avec Robert Mapplethorpe. Celui-ci est un photographe qui est mort du SIDA en 1989. J’avais noté sa sortie et depuis il a reçu l’équivalent du prix Goncourt aux USA. Ce livre est certainement le meilleur que j’ai lu en 2010: l’écriture est simple mais l’histoire qui raconte est des plus denses.
Patti Smith est partie de chez ses parents après une grosse non désirée (et dans les années 60 c’est un presque un crime: pression de voisins, départ de l’école etc.). Elle a donné son enfant en adoption et est partie pour NYC. Elle a vécu un peu comme un clochard et a rencontré Mapplethorpe juste après. Ils ont galéré ensemble. C’est assez fascinant car c’est l’époque de NYC la plus créative je pense. Ils ont habité un moment dans l’hôtel Chelsea où ils ont rencontré Jimi Hendrix, Janet Joplin, Allen Ginsberg, William Burroughs, etc… et puis ils ont été amants longtemps même si lui commencé à avoir des petits amis et à se prostituer. Ils ont toujours gardé une relation spéciale. Mais cela fait pas vieux hippie qui partouzent. Une autobiographie est toujours délicate mais il reste peu de survivants de cette époque pour nous partager ces moments. Il n’est pas question tant que ça de drogues ou de sexe, au contraire il y a un côté candide. C’est un témoignage poignant sur la vie de jeunes artistes à une certaine époque.
Cela s’est terminé de façon plutôt naturelle quand les deux ont trouvé leur voie : elle dans le rock et lui dans la photographie. Difficile de savoir s’il est toujours possible de faire la même chose de nos jours. Certainement bien que Manhattan est maintenant vraiment trop cher (Ils ont pu habiter dans des lofts car ils les rénovaient) mais où est le Chelsea Hotel des années 2010 ?
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