Notes de lecture du livre La Chambre aux échos de Richard Powers
Entre la série télé de HBO “In Treatment” et ce roman, j’ai eu ma dose de traitement pour quelques temps …. La Chambre aux échos est le fruit d’un romancier que je pense peu connu en France : Richard Powers. Ce dernier aime bien mêler les genres dans ses romans : musique, génétique, physique. Le cerveau étant l’objet de son dernier roman qui parle aussi des Grues drans cet Etat du Nebraska et plus précisement la région de la rivière Platte.
Après un accident, Mark est victime du syndrome de Capgras : vous pensez que vos proches ont été remplacés par des sosies. Vous n’avez pas de mal à reconnaître les visages mais vous ne faites pas de lien affectif. Dans le cas de Mark c’est sa soeur qu’il pense de ne pas être celle qu’elle prétend être. Cette dernière, Karin, est très proche de ce petit frère. Elle revient donc dans la région d’enfance pour aider le malade mais il n’y a pas grand chose à faire à part subir les attaques verbales de Mark qui élabore des théories de complots de plus en plus complexes.
Elle demandera de l’aide à l’autre personnage clé du roman : le docteur Weber. Spécialiste mondialement connu du cerveau. Lui qui pensait avoir atteint un point de sérénité dans sa vie va vite se faire bousculer par le cas du jeune ouvrier.
C’est parfois long mais l’interaction entre les trois protagonistes et les personnages secondaires est très interessante, autant que les questions sur l’identité, la conscience. On se surprend à avoir peur. Je n’ai connu cela qu’une fois, quand j’ai rendu visite au temps du lycée à un copain qui avait été placé en ”maison de repos”. Vous ne voyez plus la même personne, il est dur de reconnaître la personne. On est tellement habitué à interagir sous des normes sociales bien définies que quand on rencontre un cas “spécial” (si bien décrit dans ce roman) on entrevoie le vertige pour les proches.
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