Notes de lecture du livre La mauvaise vie de Frédéric Mitterrand
Je ne connais pas beaucoup d’autobiographies qui racontent une réussite à part les business books de Donald Trump ou Jack Welsh. Dans un tout autre registre Frédéric Mitterrand nous raconte donc sa mauvaise vie. Il m’a fait penser au personnage du valet interprété par Anthony Hopkins dans Vestiges du jour de James Ivory. Un homme ne pense pas être assez beau, intelligent pour être aimé ou considéré, cela peut venir de sa condition sociale ou d’un premier amour déçu mais au final il se réfugie dans une vie effacée. Frédéric Mitterand lui a choisi le service des prostitués. Il y avait quelque chose de troublant dans ses émissions, où il racontait ces destins tragiques, trop bien racontés pour un observateur extérieur. Car bien que connu, il fait partie de ces gens qui côtoient les stars sans partager autant leur statut : le chapitre sur Catherine Deneuve qu’il rencontre sans jamais oser l’approcher depuis 40 ans est vraiment saisissant. Plus encore le chapitre sur ses virées en Asie, et sa rencontre avec Bird, représente bien l’honnêteté avec laquelle a été écrite ce livre. C’est ce qui m’a le plus touché.
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