Notes de lecture du livre L'homme qui inventa Manhattan de Ray Loriga
Le petit roman de Ray Loriga est plaisant à lire. Il est construit autour de petits chapitres qui décrivent des personnages plus ou moins fous, qui vivent des histoires plus ou moins extraoridnaires dans Manhattan d’aujourd’hui ou d’hier.
Ray Loriga arrive à décrire des personnages ou des situations en très peu de phrases et pourtant on voit de suite de quoi il veut parler. Que ça soit un avocat bourgeois qui rêve des jumelles coréennes du salon de manicure de sa femme, de William Burroughs qui reçoit des agents dans les chiottes publique ou de la rédactrice en chef d’ “Amazones sophistiquées” dont la soeur est d’une beauté trop parfaite. Même le voyage d’une souris, Missy, dans un parc remplis d’écureuils trop contents de la pourchasser et la traversée périlleuse d’une avenue est vraiment hilarant : “A partir de là, Missy prend le reste de son expédition avec une gravité comique, incorporée depuis peu à son charactére changeant. Si c’est l’expérience qui façonne notre existence, les souris doivent forcémment opérer des changements des centaines de fois au cours d’une journée. Car une telle diversité d’évènements peut arriver à s’accumuler en l’espace de quelques heures, souvent tout le temps dont dispose une souris pour clore ce cercle que nous, des êtres plus développés et bénéficiant d’un meilleur soutien sanitaire ainsi que d’une structure de services plus sophistiquée, appelons “la vie””.
C’est léger mais en même temps très émouvant, on passe donc un très bon moment à le lire.
Billet publié dans les rubriques Lecture le