Notes de lecture du livre Manifold de Stephen Baxter
J’ai acheté cette série de trois livres chez fictionwise, très bonne librairie de livres électroniques, Stephen Baxter étant peu traduit en français.
Chaque tome raconte une histoire différente de Reid Malenfant. Astronaute déchu de la NASA, cet aventurier-businessman essaie de convaincre les habitants de la Terre de l’intérêt économiques des voyages spatiaux. Mais au-delà des gains qu’il fait miroiter il est obsédé par le paradoxe de Fermi : depuis le temps que les étoiles existent, s’il existe des civilisations extra-terrestres nous le saurions. Pourquoi avons-nous cette impression d’être seuls ? Malenfant cherche donc des réponses et ce au prix de tout, même de son amour pour Emma, sa femme, qui prend une place plus importante dans le second tome. Stephen Baxter décrit bien le court-termiste dont font preuve les hommes, Malenfant se préoccupe d’un problème qui transcendent les générations, et donc n’a peu de soutien. Il y a sans doute aussi une certaine peur vis-à-vis de ces empêcheurs de tourner en rond : qu’est-ce que nous allons trouver ? Dans l’avenir décrit dans Manifold les programmes spatiaux sont donc des reliques d’un âge d’or.
Stephen Baxter réussit à décrire les grands phénomènes de l’espace et on se prend à aller voir le site de la NASA ou wikipedia pour voir des photos, des articles sur ces phénomènes. Le premier tome est peut-être le plus « classique » : on part exploiter un astéroïde et finalement on trouve autre chose. Le deuxième tome est plus étrange : Emma se retrouve sur une planète où elle côtoie des êtres humains mais très différents. Enfin Space a été mon préféré. C’est le plus abouti, finalement on rencontre des extraterrestres mais qui apportent de mauvaises nouvelles. La terre évolue très mal et certains humains sont obligés de migrer dans la galaxie. Parallèlement certains d’entre eux peuvent voyager à des vitesses relativistes et donc quand ils reviennent sur terre, le temps a passé, ils se retrouvent sur une planète qui va de plus en plus mal, ils ne reconnaissent rien de la société qu’ils ont quitté. La réponse qu’apporte Baxter au paradoxe de Fermi a quelque chose de terrifiant.
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