Notes de lecture du livre Power and plenty –de Ronald Findlay et Kevin H. O’Rourke

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Le problème qu’on rencontre souvent avec les livres d’économie sur le développement (et d’autres thèmes), c’est le côté « une explication (ou une solution) » qui répond à tous les problèmes. Power and Plenty se propose de dresser un historique du commerce international lors du dernier millénaire. On aurait pu penser que les auteurs allaient donner une place primordiale au commerce dans la croissance qu’a connue le monde lors de la révolution industrielle ou depuis la seconde guerre mondiale mais ils arrivent à nuancer le propos.

Commençant par un tableau de la situation du monde en l’an 1000 les auteurs découpent le monde en régions et analyses les échanges de ces régions à travers les âges. Sur la forme il manque un peu de cartes. Pour les lecteurs qui n’ont pas vu une carte précise de chaque région depuis un moment il est un peu difficile de suivre certains propos. Mais dans l’ensemble le texte est très clair malgré la multitude de détails et de chiffres.

On retrouve les phases déjà connues conne la révolution industrielle (et une révolution des transports qui suivra). Le commerce a été un facteur primordial dans l’apport de nouveaux marchés à l’Angleterre en lui fournissant d’une part des matières premières et en aussi des débouchés avec ses colonies nord-américaines.

D’autres époques comme la Pax Mongilica ou la domination portugaise et hollandaise des échanges avec l’Asie sont moins présentes dans les esprits. J’en retiens que le monde a toujours connu des échanges plus ou moins forts mais toujours présents. L’ouverture vers l’extérieur est un mouvement ambigu qui apporte certes sa part de croissance mais qui n’est pas très populaire. Enfin si le mouvement général sur le long terme est vers une intégration toujours plus forte, cela se fait avec des soubresauts protectionnistes très forts. Nous sommes actuellement dans une phase charnière où des pays majeurs comme la Chine, l’Inde et la Russie était à la périphérie des échanges et arrivent aujourd’hui à un niveau de développement qui change l’équilibre.

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