Notes de lecture du livre The Antidote: Happiness For People Who Can't Stand Positive Thinking d'Oliver Burkeman
Pour ceux qui ont encore une librairie près de chez soi (ou un magasin Amazon) vous avez sans doute été fascinés par le nombre de livres de m***e dans le rayon « New Age » ou «Self–Help ». Habitant en Amérique du Nord je suis encore plus exposé à ce genre de littérature. Ma personnalité rationnelle et européenne me rend très méfiant vis-à-vis de ce genre de façon de penser, le « feel good » qui prend la forme de livres, séminaires et de centaines de billets sur des blogs.
Mais il n’est pas facile de rejeter cette façon de penser sans passer pour un pessimiste ou pire un misanthrope. L’objectif de l’auteur, journaliste au Guardian, est de proposer d’autres philosophies de vie qui permettent de surmonter les petite et grandes difficultés dans nos vies.
Il aborde le stoïcisme dans le premier chapitre et le bouddhisme dans un second temps. Ces deux derniers ayant comme point de commun de nous détacher le plus possible des évènements externes. Non pas que nous soyons dépourvus de tout contrôle mais à essayer de trop penser à ce qui nous rendrait heureux on en perd la perspective sur ce que nous avons. Comme le disait John Stuart Mill :
Ask yourself whether you are happy and you ceased to be.
Il écrit ensuite à propos de la méditation non pas comme un outil pour penser à des choses positives mais au contraire arrêter cette loupe incessante qui nous oblige à examiner nos actions, nos envies.
« People . . . think that they should always like what they do, and that their lives should be trouble-free,’ Maria wrote. ‘Consequently, their mental energy is wasted by their impossible attempts to avoid feelings of displeasure or boredom »
Une autre partie du livre aborde le mythe du succès et de l’échec. On entend souvent qu’il ne faut pas avoir peur de l’échec etc. Oliver Burkeman nous introduit au concept du biais du survivant. Tous ces livres de gens qui ont fait une fortune ou ont eu une carrière fantastique ne parle que d’une facette de l’expérience. On trouve souvent des articles titrés les 10 habitudes des entrepreneurs etc. avec des propositions comme la persévérance, le non-respect des conventions etc. Mais si on étudie les gens qui ont échoué on retrouve les mêmes traits de caractères. On donne beaucoup d’importance pour se fixer des buts qui ne sont que des recettes pour le désastre quand ils ne sont pas atteints.
“Start with your means. Don’t wait for the perfect opportunity. Start taking action, based on what you have readily available: what you are, what you know and who you know”
Il aborde enfin la mort qui est la pensée négative, le tabou de toute philosophie motivationnelle.
Pour un livre de 200 pages c’est beaucoup mais tous les thèmes sont bien synthétisés et j’ai bien envie de poursuivre certains comme la méditation. Enfin j’en tire des conseils pour la vie de tous les jours.
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