Notes de lecture du livre The Inner Circle de T.C. Boyle
« The Inner Circle » nous plonge dans l’univers du Professeur Kinsey (« Prok » pour les intimes) connu pour ces « rapports » sur la sexualité des américains publiés dans les 40 et 50. Bien sûr c’est un roman mais qui semble beaucoup emprunter à l’image qu’on peut avoir de Kinsey 50 ans après ses travaux. L’auteur prend le point de vue du premier assistant de Kinsey, John Milk, recruté parmi ses étudiants. Au fur et à mesure que l’étude progresse l’équipe s’agrandit mais restera très fermée. John Milk voue une dévotion sans faille à Kinsey, et ce dernier n’en demande pas moins. Si on veut pouvoir rendre compte de la diversité des comportements sexuels on doit les connaître et les vivre. Il s’en prend à l’hypocrisie de la société sur les rapports sexuels. Kinsey a des côtés maladifs, obsédé par son projet (100 000 interviews) il ne laisse aucune place à l’hésitation. C’est logiquement qu’en plus des interviews il demande à ses assistants d’expérimenter : relations sexuelles avec lui, sa femme, avec des prostituées devant le reste de l’équipe. La femme de John Milk sera toujours le mouton noir : déterminée, indépendante, elle combat sans cesse Prok.
C’est la première fois que je lis T.C. Boyle, c’est sans doute pas son meilleur roman, mais j’avoue que j’ai dévoré ce livre. L’anglais est très accessible et la lecture très plaisante. On regrette sans doute de ne pas en connaître plus des autres membres du cercle des initiés, leurs visions du pouvoir qu’exerce Prok sur eux qui en cherchant la vérité sur la liberté sexuelle se retrouvait petit à petit prisonnier de son obsession.
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