Notes de lecture du livre The Luminaries d'Eleanor Catton et The Undercover Economist Strikes Back – Tim Harford

The Luminaries – Eleanor Catton

lumaries
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Le livre a reçu le prix Booker (l’équivalent du prix Goncourt pour le Commonwealth) en 2013. L’ouvrage nous emmène dans le pays de l’auteur, la Nouvelle-Zélande mais à l’époque de la ruée vers l’or. Dans Hokitika, une communauté de prospecteurs d’or, nous suivons plusieurs personnages impliqués de près ou de loin dans le meurtre et la disparation de membres du poste d’exploration. On peut appeler ça une ville car il y a des hôtels (qui servent aux prostituées), un théâtre (pour jouer), un journal local et un port.

Le livre de 832 pages m’a beaucoup rappelé Deadwood, la série télévisée de HBO sur la conquête de l’ouest. On y retrouve cette ambiance de bout du monde. A la place des cow-boys on retrouve des sujets de la reine venant de chaque coin du royaume dont le « héros » Walter Moody. D’autres viennent de la Chine où le commerce de l’Opium est lucratif. Le côté « à la frange du monde » m’a toujours étonné quand cette époque est dépeinte. Dans une récente vidéo sur Deadwood on apprend que l’auteur avait comme idée originale de placer l’histoire dans la Rome antique mais qu’un conflit avec une autre production l’a forcée à se porter sur l’Ouest américain. Mais le thème reste le même : le passage d’une société entre le chaos et l’ordre. Vous êtes isolés du monde, avec des conditions matérielles limitées, un ordre social prédominait par des gangsters mais en même temps il y a le droit à la propriété, des assurances sur les bateaux etc.

L’ouvrage contient quelques longueurs mais c’est une belle écriture avec une belle dose d’ironie et on découvre une nouvelle facette de la Nouvelle-Zélande, qui est un pays un peu à part.

The Undercover Economist Strikes Back – Tim Harford

undercover
undercover
Le deuxième livre de l’économiste anglais. Celui-ci est beaucoup plus ambitieux car il traite non pas de microéconomie mais de macroéconomie. Le passage entre les deux a toujours été épineux. Quand on quitte le monde de l’agent unique et rationnel pour passer à celui des grands équilibres on perd un peu de compréhension. C’est un peu comme la physique quantique et la physique classique. Mais Tim réussit avec brio le passage. On y parle bien sûr des keynésiens, des classiques, des néo-classiques, etc. Mais dans le contexte économique actuel ce que je retiens de ce livre c’est notre résistance à confondre le court et moyen terme. Notamment sur le débat de l’inflation, il peut être intéressant de la laisser grimper un peu en temps de crise mais qu’en vient des temps meilleurs on devrait y faire attention. Et plus largement on (les États) devrait dépenser plus en temps de crise et dépenser moins en temps de croissance positive. Mais on hystérise (la rigueur !) et on fait le contraire … Les chapitres justement sur la croissance ou le PIB me rappelle l’excellent ouvrage français des éconoclastes.

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