Notes de lecture du livre Tout est ori de Paul Serge Forest
J’ai profité de l’ouverture d’une nouvelle librairie dans le quartier pour me procurer deux ouvrages québécois. L’un est un roman, l’autre un livre d’histoire.
Tout est ori est un premier roman. Je n’ai lu aucune critique à son sujet, j’y suis allé à l’instinct, je l’ai presque jugé par la couverture.
Nous sommes au Québec, sur la Côte-Nord, dans une communauté de pêcheurs, Baie-Trinité.
L’histoire se centre sur la famille Lelarge qui possède des usines de transformation des produits de la mer. Il y a le patriarche qui a tout monté mais surtout ses enfants qui reprennent l’entreprise familiale: Robert, le « businessman », Suzanne la rêveuse qui couche avec les pêcheurs dans sa maison troglodyte et Saturne le toxicomane. Des personnages hauts en couleur dont l’auteur se moque bien.
Mais c’est Laurie qui prend le plus de place. C’est la fille de Robert et sa femme, France, qui se montre très hystérique quant à la prétendue allergie de sa fille aux fruits de mer. Mais c’est surtout elle qui séduit le soi-disant représentant de la firme japonaise qui a pris des parts dans la compagnie.
À la moitié du livre, l’action bascule dans le surréalisme après un épisode rocambolesque. Goyette, l’agent fédéral de Pêche Canada, est celui qu’on suit dans son enquête sur le phénomène étrange qui perturbe la vie du village.
On apprend beaucoup sur le milieu de la mer et les différentes classes de travailleurs, des pêcheurs aux ouvriers marocains. On rit beaucoup, que cela soit de l’ironie dont fait preuve l’auteur sur la petite bourgeoisie de région ou certains passages salaces. Un premier roman réussi et une bonne découverte pour moi.
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