Notes de lecture sur le numéro 33 du magazine Apartamento
Grâce à la librairie du Centre Canadien d’Architecture j’ai accès à deux magazines qui sont difficiles à trouver ailleurs : Flâneur et Apartamento.
Ce dernier est une publication qui se concentre sur des interviews d’artistes de tout horizon en les rencontrant chez eux. J’achète ce magazine non seulement pour les interviews mais aussi pour les photos des ateliers et maisons. Contrairement à d’autres publications, celles-ci ne sont pas “stagées”. L’interview aborde souvent les liens avec la maison, la ville où réside la personne. Voici une sélection issue du dernier numéro.
Hans Walter Müller
Hans-Walter Müller est un artiste allemand qui vit en France à côté d’un petit aéroport dans des structures gonflables qui l’ont rendu célèbre dans les années 70. La maison a un confort rudimentaire mais l’artiste y a passé sa vie avec sa femme.
Lloyd Khan
Loyd Khan fait partie de ses personnes qui symbolisent un peu le mouvement des « makers » ou « hackers » à San Francisco. Il a construit sa maison avec des matériaux (bois) récupérés. Il a publié des ouvrages sur la construction dont le fameux Shelter. Dans celui-ci il a désavoué un de ses livres précédents sur les dômes car cette technique utilisait trop de plastique. Shelter est un récit de voyages à travers plusieurs pays pour mieux comprendre d’autres façons de construire.
Il a participé au Whole Earth Catalog, une revue mythique du mouvement de « contre-culture» de la baie de San Francisco et qui est vu comme l’ancêtre de la curation sur Internet.
Pedro E. Guerrero
Guerrero rencontre Frank Lloyd Wright en 1939 et il se fait embaucher comme photographe personnel pour suivre ses différents projets de construction et ceci jusqu’à la mort de l’architecte en 1959. Il documentera également la vie d’Alexander Calder et Louise Nevelson. Il était un photographe couru par les magazines jusqu’à son opposition à la guerre du Vietnam durant laquelle il sera mis de côté par les salles de rédaction. C’est une belle interview post-mortem avec sa fille à l’occasion de la sortie d’un livre qui lui est consacré.
Antonia Marsh
Elle est propriétaire d’une galerie d’art à Londres. J’ai bien aimé cette réponse sur l’avenir de celle-ci:
I think it’s naive to open a gallery and think it might not transmute someday. In the same way that I have to separate myself from the gallery, I have to be realistic. Yet, my goal and my hope is for the gallery to exist for 30 years. But I don’t think I would ever get there without maintaining a caveat that that might not happen.
Because if I cling on so tightly to some prescribed future that I’ve decided on, it’s more likely that I will lose it.
Almost no one who has a gallery that’s been open for 30 years meant to open a gallery.I didn’t mean to open a gallery. It just sort of fell into place as a kind of climax of different murmurings of positions and placements.
John Wuderman
Un américain qui est parti presque sur un coup de tête à Moscou après avoir rencontré une étudiante russo-géorgienne qui lui a fait découvrir la musique folk de Géorgie. Il a étudié la peinture et il finit en Géorgie dans un village où il lie art, culture du vin et restauration. Il a maintenant 5 restaurants dont le fameux Pheasant’s Tears.
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