Some Rain Must Fall - Karl Knausgaard

Couverture du livre
Couverture du livre

C’est le cinquième et avant-dernier tome de la série autobiographique de l’auteur norvégien. Les livres ne suivent pas un ordre chronologique sauf pour ce dernier qui reprend là où le tome 4 nous a laissé: la fin de son année comme professeur d’école dans le nord de la Norvège.

Il arrive à Bergen pour commencer un atelier dans une académie pour écrivains animées par des auteurs de renoms. Il est un des plus jeunes et son sentiment d’imposteur, qu’il a toujours plus ou moins ressenti, ne fait que grandir. Entourés de gens plus expérimentés qui n’hésitent parfois pas à lui faire remarquer, ceci le plonge petit à petit dans une dépression qu’il soigne par l’alcool.

Il est aussi proche de son grand frère qui l’a précédé de quelques années dans la ville de la côte ouest de la Norvège. Il reprend la musique avec lui et un groupe d’amis. Il rencontre sa première relation amoureuse sérieuse mais qui se termine mal (pas de « spoiler » ici!).

Sa relation avec son père est toujours aussi pourrie, celui-ci ne fait aucun effort pour maintenir un semblant de lien affectif avec ses deux garçons.

Il travaille tour à tour dans des institutions pour personnes handicapées mentalement puis dans une plate-forme pétrolière. Ceci lui permet de reprendre petit à petit confiance en soi, il finit alors par trouver un emploi dans une station radio où il rencontre sa future et première épouse.

Comme lors des précédents ouvrages, il y a un mélange de descriptions de la vie quotidienne qui me captivent bien que banales et des passages personnels gênants pour lui et les personnes impliquées. C’est ce qui a fait l’énorme attrait et les critiques portées à l’encontre de Knausgård. On ne peut pas lui reprocher d’embellir ses récits, il est honnête quand il parle autant de son ambition que de son angoisse sur la qualité de son écriture. Cela touche aussi les aspects plus personnels: la masturbation, l’infidélité et l’alcool.

Il me reste à lire le dernier chapitre, le volume 6 qui fait presque 1 200 pages. J’ai bien hâte de voir comment l’auteur va conclure cette introspection. Rendez-vous en 2021.

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