Living in the Age of Airplanes
Si on m’avait demandé mon avis à la sortie de la projection, je n’aurai pas mâché mes mots. Je trouvais le documentaire sur l’aviation trop « National Geographic » (l’ironie c’est qu’ils sont producteurs) à mon goût et pas assez centré sur l’aviation.
Pourtant le film était prometteur : le réalisateur avait déjà 2 documentaires à son actif, la voix-off est celle d’Harrison Ford, la musique de James Horner. Des grands noms quoi. La première partie est intéressante : elle aborde la relative jeunesse de l’avion comme mode de transport par rapport aux autres modes.
C’est aussi un peu le propos de l’ouvrage : à l’âge des compagnies low-cost, de la sécurité omniprésente et du confort tout relatif, on a oublié la magie de voler. Pendant des dizaines de milliers d’années les humaines étaient cantonnés à explorer les environs (20 miles) de leur habitat. L’invention de la roue puis de la machine à vapeur qui a permis l’existence des bateaux et trains nous a permis d’élargir nos horizons. Mais la plupart de nos ancêtres n’avaient pas la chance de pouvoir voyager et changer de continent était toujours difficile. L’avion a donc retiré toutes ces barrières.
L’autre aspect abordé est celui du transport de marchandises. Prenant le cas du voyage de fleurs depuis le Kenya vers l’Alaska en passant par Amsterdam en quelques jours seulement, l’argumentaire est ici intéressant bien que la réalisation soit encore trop grandiloquente.
Quelques belles images comme celle de l’aéroport de San Francisco vu du ciel ou la séquence sur l’Airbus A380 sauvent un peu le film mais cela reste une déception pour le passionné de l’aviation en moi.
La bande-annonce résume bien les contradictions du film.
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